Cuisine et opéra du Sichuan 四川

Le Sichuan est une région tellement riche où il y a tant à voir et à faire. J’ai choisi de vous parler ici de l’opéra du Sichuan ainsi que de la cuisine sichuanaise à laquelle j’ai pu m’initier.

Le Sichuan est réputé pour son opéra. Il y a en effet plusieurs sortes d’opéras en Chine, pas seulement celui de Pékin. Celui du Sichuan est notamment connu pour ces masques colorés. On les trouve dans d’autres opéras mais dans le Sichuan la spécialité est d’en changer très (très) rapidement ! Les cracheurs de feu sont aussi une spécialité sichuanaise. Autre particularité les changements de costumes en quelques secondes. Les trois spécialités sont très impressionnantes. Je n’ai malheureusement pas pu prendre de photos de ces spécialités à l’opéra car tout va beaucoup trop vite. Les numéros artistiques ne représentent pas la majorité du spectacle. Le spectacle tourne autour d’histoires guerrières et amoureuses. On y trouve des personnages typiques de la culture chinoise comme les trois rois, le guerrier et bien sur le simplet. Mais en Chine, le simplet a une femme autoritaire qui lui donne des ordres et qui lui joue des tours, très sympathique ! Certains de ces personnages sont si typiques que quelques jours plus tard en me baladant dans les rues de Chengdu j’ai revu une des parties du spectacle quasiment à l’identique. Il s’agit du numéro du simplet du bol avec une flamme. Il déambule avec et sa femme passe son temps à l’éteindre pour se moquer de lui et lui dire qu’il n’arrive pas à la laisser allumée !

Le Sichuan est aussi mondialement connu pour sa cuisine. Autant prévenir c’est de la cuisine très très pimentée. Le poivre du Sichuan, ou poivre fleur, à pour particularité d’anesthésier la langue tellement qu’il est puissant. J’en ai acheté plusieurs paquets et je comprends mieux appellation poivre fleur, il sent extrêmement bon ! J’ai voulu voir une vraie cuisinière chinoise à l’action, je me suis donc inscrite à un cours de cuisine pour apprendre à faire du tofu sichuanais. On commence par la découpe des ingrédients.

Et oui ! On ne coupe pas le tofu à la va vite, il y a une méthode. Un gros cube de tofu frais ne se coupe surtout pas en deux, il faut le couper comme un rubixcub, en plusieurs cubes. Puis c’est au tour des tiges d’ail frais, le blanc et le vert ne se coupe pas de la même façon. Le blanc sera en lamelle et le vert en biais. Je pourrai continuer encore mais déjà cela vous montre que pour un plat relativement simple les gestes sont précis et quasi rituels. Ensuite on passe à la cuisson. L’ail (le blanc) et le gingembre, les épices et la pâte de piments, un peu d’eau, laissez réduire, ajouter le tofu laisser mijoter puis ajouter les tiges d’ail (le vert) en lamelles. Et voila ! Rien de tel que l’avis de vraie chinoise sichuanaises pour savoir ce que vaut mon petit plat, elles ont adoré et m’ont félicitée de m’intéresser ainsi à leur culture.

Je remercie ma professeur de cuisine avec qui j’ai pu échanger quelques mots en chinois, elle a tenu à ce que l’on prenne une photo ensemble, avec mon appareil et le sien. Ce fut un grand moment d’échange et de partage que je recommande à tous.

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