Premiers pas en Chine

Accompagnée par mon père, j’ai fait le 3 septembre dernier mes premiers pas en Chine. Je vous raconte tout ça maintenant en janvier, installée et sereine, ce qui n’était pas le cas il y a quelques mois.

La première chose qui frappe (le nez) c’est l’odeur. A la sortie de l’avion, à cinq kilomètres au moins du premier terminal, l’odeur m’a envahi. Ce que je croyais n’être que passager et typiquement cantonais s’est avéré être typiquement chinois… et oui cette odeur ambiante nous a suivis jusqu’à Nankin. L’odeur reste omniprésente en Chine, surtout à l’heure des repas et ne fait donc qu’ajouter une authenticité toute particulière à cette aventure.

Lorsque nous sommes enfin arrivé à Nankin après trois avions nous voulions tout naturellement récupérer nos valises. Une personne bien attentionnée à Nice, dans le souci sans doute de commencer le plus rapidement possible mon initiation m’a dit « Tes valises, oublie. Tu as quoi ? Deux escales ? Oui oublie tes valises, tu ne les reverras pas avant une semaine ! ».  Le système de réclamation des bagages chinois avait l’air tout à fait organisé et rassurant, symbolisé par un bureau vide. Mais grâce à D. toutes nos valises sont arrivées comme nous, à bon port du premier coup.

Arrivés ainsi plein d’espoirs pour commencer cette folle aventure dans le terminal nous nous sommes fait  »kidnappés » par un  »taxi » plein de bonne volonté qui a pris en otage nos bagages et notre transport jusqu’à l’adresse de la cité universitaire située à une heure de l’aéroport. Le tout en chinois avec mes quelques rudiments ainsi qu’une feuille en chinois où j’ai pu identifier une adresse. Ce qu’il faut savoir c’est qu’en Chine on parle chinois. Le bilinguisme est un atout rare que très peu de chinois possèdent. Une fois arrivés à la résidence universitaire réservée aux étudiants étrangers nous nous sommes rendu compte que même eux ne savaient pas parler anglais, quatre mots tout au plus. Ce qui est quatre fois plus élevé que la moyenne en Chine, mais ça, je vais m’en rendre compte dans les prochains jours. Tant bien que mal, en nous faisant aider, nous nous sommes vite rendu compte qu’avoir une chambre individuelle serait impossible. Même moyennant finance. Je pensais pouvoir résoudre ce problème plus tard mais non. Quand un chinois dis non, il veut dire non. Perdre la face n’est pas dans leurs habitudes.

Nous avons donc, à ma grande horreur découvert la chambre que le gouvernement chinois m’a attribué à titre gracieux. La chambre est une chambre double de pas plus de 15 mètres carrés, dans un étage ou il y en a une vingtaine. Je vous laisse deviner le nombre de salle de bain dans l’étage: une. Deux douches, deux lavabos et un WC fonctionnel, mais à la turque ! Partager toutes ces installations avec près de quarante personnes allait s’annoncer plus compliqué que prévu.

Je ne commencerai pas à vous parler des joies d’avoir une colocataire imposé et lève tôt. Au bout d’une semaine j’ai choisi de déménager dans mon propre appartement en dehors de la cité universitaire dans un immeuble chinois classique. Je suis donc véritablement  »rentrée dans la Chine » au moment où j’ai pris cette décision !

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